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Affichage des articles du février, 2022
  Puisqu’hélas l’Ukraine et la Russie sont à la Une de l’actualité, il faut raconter cet épisode oublié de l’occident où la Russie joue le rôle du bourreau, et où l’Ukraine, déjà, est la victime. Précision: ce qui suit est vrai, reconnu et authentifié par de multiples travaux universitaires, même si l’invraisemblance semble tisser ce récit. Au début des années trente, Joseph Staline, livré à sa folie, affame l’Ukraine. Sans expliquer ses décisions, ni justifier sa politique, le dictateur soviétique prélève la totalité des récoltes de cette région de l’URSS et instaure la famine, entre 1931 et 1933, sur cette terre qui fut le berceau de l’âme slave. Des millions d’Ukrainiens meurent, cinq millions pour citer un ordre de grandeur généralement accepté, mais encore aujourd’hui controversé. D’épouvantables scènes de cannibalisme réduisent la population ukrainienne à un état de barbarie qu’elle n’avait jamais connu. La presse américaine est la première, à l’époque, à relater cette monstruosi

A quel moment pue-t-on des pieds? Réponse…

  Au détour d’un raisonnement, voici quelques jours, un propos rapide suscite depuis quelques cabrements sur les réseaux sociaux. J’ai dit, évoquant Éric Zemmour et ses soutiens, qu’ils « puaient des pieds ». Ceux à qui la formule a déplu ignorent qu’elle est un emprunt et qu’elle possède une histoire. Dans les années soixante, les Espagnols, qui n’en pouvaient plus de vivre sous la férule violente et bigote de Francesco Franco, disaient d’eux mêmes: « on pue des pieds ». Manière drôle d’évoquer la lassitude de leur enfermement nationaliste. La formule est revenue à mon esprit pour deux raisons. D’abord, Éric Zemmour, dans une émission de télévision, s’est dit hostile à l’immigration légale et illégale. La formulation est stupide: va-t-on refuser à un ingénieur de Toyota, de nationalité japonaise, ou américaine, de venir travailler dans l’usine de la marque qui s’est installée à Valenciennes? Et puis la position est rance: ne vivre qu’entre Français de France, c’est prendre le risque d