L’essoufflement démocratique
Pour la onzième fois au mois d’avril 2022, nous élirons nous mêmes, au suffrage universel, notre président de la République. Posons crûment la question: qui y croit encore? Bien sûr, nous irons voter, un peu plus ou un peu moins, ce n’est pas l’important. Ce qui a disparu c’est l’espoir, la confiance, le sentiment que les difficultés communes seront allégées, et l’angoisse qu’elles procurent diminuée, par l’action de ceux que le vote portera au pouvoir. Les problèmes de la société française sont connus. Ils sont anciens. Personne ne parvient à les régler. La souffrance des services publics nous afflige, le poids des impôts nous écrase. Tant d’impôts, et pourtant des déficits en croissance, une dette qui enfle. Il y a là une contradiction qui prouve la mauvaise gestion des deniers publics. A ceci, aussi vieux que l’Etat en France, s’ajoutent le défi climatique, la menace terroriste et, petit dernier introduit par la démagogie contemporaine, une trouille galopante de l’islam dont nous